| Salut les amis ! En ces temps mouvementé, une petite lettre pour vous donner des nouvelles des abeilles, de l’exploitation et des manœuvres de la filière apicoles (avec une promo à la fin de la lettre)! Au moment ou j’écris ces mots, après le siège de Paris, ce sont les différentes institutions européennes de Bruxelles qui voient défiler de nombreux tracteurs… une fois… A Brive, la saison redémarre déjà ! Après quelques journées glaciales début janvier 2024, une douceur exceptionnelle s’est installée. J’ai pu en profiter pour visiter quelques ruches. Les pontes des prochaines générations ont déjà bien repris ! Cela signifie une plus forte consommation des réserves en miel de la ruche. Les abeilles sortent sur les premières fleurs de l’année, principalement les chatons de noisetiers pleins de pollen riches en protéines. Quelques ajoncs peuvent éventuellement fournir quelques micro gouttes de nectar en plein soleil. C’est une période un peu stressante, on voudrait que les colonies se développent, mais pas trop rapidement pour éviter d’avoir une population trop importante si tôt dans la saison. Sans ressource mellifère à cause du mauvais temps, les colonies pourraient épuiser trop vite leurs réserves et mourir de faim et de froid. Or nous avons des fins d’hiver généralement fraîches en Limousin ! Comme le disent nos amis italiens: chi va piano va sano ! Je préfère une petite population dynamique en ponte progressive avec des réserves de miel plutôt qu’une grosse population qui doit couper la ponte de la reine, et donc l’arrivée de butineuses un mois plus tard, lorsque les premières miellées de printemps auront vraiment lieu. Ce que j’appelle une miellée est une période dans le temps ou de bonnes conditions d’humidité et les températures – chaudes généralement – et le soleil permettent à la photosynthèse de produire du nectar dans les fleurs. Lors de miellées, de par l’abondance de la ressource, l’efficacité des butineuses est démultipliée et les réserves de miel emplissent la ruche en quelques jours. Je cherche donc à faire coïncider l’arrivée théorique des miellées avec de belles populations dans mes ruches. Suite aux manifestations des apiculteurs en décembre 2023, nous savions que le reste du monde agricole allait suivre, ils étaient juste trop occupés à essayer de semer leurs champs entre deux averses ! C’est moins le cas depuis quelques jours et la semaine dernière ce ne fût pas la même mayonnaise. Les agriculteurs syndiqués ou non se sont levés pour crier leur colère et nous, apiculteurs professionnels, sommes naturellement avec eux ! Hélas, jeudi soir nous avons appris qu’au milieu d’un certain nombre de mesure plutôt bienvenue pour l’agriculture, le gouvernement met à l’arrêt le plan Ecophyto qui vise à abaisser l’usage des pesticide. A chaud, je me dis que le seul gagnant de cette affaire est le Label BIO qui se trouve renforcé et devient le phare dans la nuit pour les consommateurs inquiets. Non aux phytos ! Vive la Bio ! Et en passant, soulignons l’arnaque du label Haute Valeur Environnemental mise à nue. Ce label porté par les agriculteurs de la FNSEA qui sont depuis jeudi satisfait de l’arrêt du plan Ecophyto. La Confédération Paysannes était le seul syndicat professionnel à ne pas faire les demandes d‘allègement des normes environnementales portées par les syndicats les plus libéraux (FNSEA, Coordination rurale). Les apiculteurs professionnels de toute la France ont décidé de participer à des actions locales en magasins, encadrées par la Confédération Paysanne. Ainsi, au Sud de Limoges, au Carrefour Boisseuil, une douzaine d’apiculteurs professionnels étaient en magasin pour dénoncer l’effet ciseau entre la hausse des charges d’un côté et les importations massives de miels à bas prix de l’autre. Pour cela, nous avons retiré des rayons les miels posant problème : le résultat était saisissant, il ne restait qu’environ 25% du rayon achalandé en miel local ou français! Nous entendons l’argumentaire des commerçants concernant le pouvoir d’achat des Français, qui tend à faiblir, incitant à importer des miels à bas prix. Mais les prix de vente aux consommateurs ne baissent pas ! Ce sont les grossistes et les distributeurs qui se partagent le surplus de valeur dégagé suite à l’achat de miels à bas prix. Nous, les apiculteurs français, sommes mis de côté avec nos stocks sur les bras alors que nous sommes tout à fait capables, en volume et en organisation, avec des contrats équitables, d’assurer un miel de qualité à prix adapté, tout en assurant une marge aux intermédiaires. Cela est valable pour de nombreuses filières agricoles françaises ! Alors même que les paysans sont en première ligne face aux conséquences du changement climatique, ils captent le moins de valeur dans les filières agroalimentaires. Plutôt que de mettre à l’arrêt des plan de réduction de pesticide, les politiques doivent décider d’un soutien à la consommation de produits agricoles français de qualité mieux-faisant sur le plan environnemental, et inciter les intermédiaires des différentes filières à passer d’une logique de libre-échange à une logique d’échange équitable avec les agriculteurs français. Sans quoi, plus rien n’a de sens et nous allons droit dans le mur comme dirait Charles Leclerc, le pilote de Formule 1 (et non pas l’autre, le commerçant). Ces journées de manifestations et les choix de société qui sont décidés sont importants et passionnants à suivre. Tous ensemble, nous allons y arriver.  |
| Comme vous le voyez, l’apiculture française a toujours besoin de vous 😊. Cette semaine, je vous propose une Promotion de 10%valable jusqu’au lundi 12 février! Je vous présente l’un de mes derniers miels, Le Ronce, et son action reconnue contre les gorges qui gratouillent. Avec son goût légèrement mentholé, c’est un délice! Le sarrasin, est victime de son succès et en ruture de stock. Si vous chercher un miel puissant, essayez le Pissenlit: un miel de printemps au goût puissant et à la cristallisation crémeuse. Idéale sur une grosse tartine de pain beurrée le matin avant de partir bosser. Le Montagne récolté en altitude sur le plateau de Millevaches, doux, parfumé et délicat. Mon préféré en toutes circonstances! Le Fleur Sauvage et son goût du miel Limousin par excellence, l’Acacia, le Châtaignier miel avec une légère amertume, très aimé des connaisseurs 😉 Retrouvez ces délices naturels dans la boutique en ligne pour vos tartines, agrémenter vos plats ou pour savourer tout simplement. En espérant vous retrouver prochainement pour partager davantage de nouvelles et de délices sucrés au fil des saisons. À très bientôt ! Léonard de Ruche Ô PS: pour les Limousins on se retrouve ce samedi 10 février au Festimiel sur la place de la Motte à Limoges du 10h à 18h. Et n’oubliez-pas, vive le miel bio et sain produit avec amour par une apiculture paysanne au milieu de la nature sauvage du Limousin! Vive les abeilles et vive la Bio! |
